Le gant de Grenoble

Gants de GRENOBLE
Gants de GRENOBLE
Gants de GRENOBLE

Grenoble et l’industrie du cuir :
Vers 1890, Grenoble figurait au premier rang de la production mondiale du gant. FabriquĂ© avec du cuir de chevreau, la ganterie grenobloise, produit de luxe rĂ©putĂ© dans le monde entier, a Ă©tĂ© l’élĂ©ment dĂ©terminant du dĂ©veloppement de la ville. C’est avec elle que s’est formĂ©e la classe ouvrière et que s’est dĂ©veloppĂ© l’esprit d’entreprise commercial et industriel de la bourgeoisie locale. Une famille sur deux vivait de cette activité ; on a comptĂ© jusqu’Ă  180 ganteries dans la ville !

Le quartier de l'Aigle vers 1900
Le quartier de l'Aigle vers 1900

Aujourd’hui, seul un observateur averti pourrait deviner la destination d’origine des bâtiments qui autrefois abritaient des ouvriers. Les rues grenobloises baptisĂ©es Boston, Londres, New-York ou encore Paris Ă©voquent les grandes villes oĂą Grenoble exportait ses gants. Cette industrie a progressivement disparu et toute une sous-culture avec elle. Grenoble lui doit certainement beaucoup en terme de culture d’entreprise mais aussi de culture syndicale.

Un atelier de ganterie vers 1900
Un atelier de ganterie vers 1900

Il se fabrique encore des gants à Grenoble, mais ils ne sont pas faciles à trouver. Seules deux ganteries subsistent dans agglomérations grenobloise !

Source :  PLAY GRENOBLE

Histoire du cuir

vache

De la peau au cuir

Le cuir est le produit de la transformation de la peau d’animaux. Plus l’animal est jeune, plus la peau est de belle qualitĂ©, car elle a subi peu de dommages (griffures, parasites…).

Le tanneur va proposer des cuirs finis aux aspects et propriĂ©tĂ© très divers, au moyen d’Ă©quipements mĂ©canisĂ©s et de produits chimiques.

Les principaux animaux fournisseurs de cuirs :
bovins, ovins, caprins, porcins, équidés, reptiles, poissons et oiseaux.

Les animaux
Les animaux

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La composition de la peau

Pour faire du cuir, il faut Ă©liminer l’Ă©piderme et les tissus sous cutanĂ© afin de ne conserver que le derme.

La composition de la peau
La composition de la peau

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Le travail de la peau

  1. A l’abattoir, on sĂ©pare la peau de la carcasse, manuellement ou mĂ©caniquement. OpĂ©ration dĂ©licate qui demande une main-d’œuvre expĂ©rimentĂ©e, pour ne pas dĂ©prĂ©cier la peau.
  2. Chaque peau est classée en fonction de ses qualité et de ses défauts. Elle est appelée « Peau fraîche ».
  3. La peau est salée ou séchée pour être conservée. Elle est appelée à ce stade « Peau brute ».
Le travail de la peau
Le travail de la peau © www.ctc.fr

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Le travail de « rivière »

  1. « La trempe » a pour but de réhumidifier la peau salée ou séchée et éliminer les produits de conservation et souillures.
  2. « L’ Ă©pilage-pelanage » Ă©limine chimiquement les poils et l’Ă©piderme, par frottement ou rinçage.
  3. « L’ Ă©charnage » enlève mĂ©caniquement les restes de chair et de graisse.
  4. « Le déchaulage » complète le travail de rivière et prépare la peau au tannage en la neutralisant.
Le travail de rivière
Le travail de rivière © www.ctc.fr

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Le tannage

  1. Le tannage est l’opĂ©ration destinĂ©e Ă  transformer la peau en cuir par une solution d’agents tannants (tanins), ce qui la rend imputrescible.
  2. Le type de tanin utilisé caractérise le cuir obtenu : sels de chrome (les plus utilisés) ou tanins végétaux.
  3. Le cuir simplement tanné est classé par niveau de choix. Il est parfois commercialisé à ce stade.
Le tannage
Le tannage © www.ctc.fr

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Le corroyage

Le corroyage-finissage transforme le cuir en cuir fini.

  1. La mise Ă  l’Ă©paisseur est obtenue par le « refendage » : le dessus (fleur) et le dessous (croĂ»te).
  2. « Le derayage » permet d’affiner l’Ă©paisseur des fleurs et des croĂ»tes.
  3. Couleur, toucher et souplesse sont apportées par le « retannage », la « teinture » et la « nourriture ».
Le corroyage
Le corroyage © www.ctc.fr

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Le séchage

  1. Après « essorage », le cuir est étiré par la « mise au vent ».
  2. « Le sĂ©chage » se fait par circulation d’air chaud dans des sĂ©choirs, ou sur glace ou sous vide.
  3. Le cuir séché est assoupli par le « palissonnage ».
  4. Le « ponçage » donne des cuirs velours ou nubuck ou fleur corrigée.
Le séchage
Le séchage © www.ctc.fr

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Type de finissage

  1. Le finissage « aniline » met en valeur l’aspect de surface naturel du cuir en le recouvrant d’un produit transparent : très bel aspect, entretien dĂ©licat.
  2. Le finissage « semi-aniline » recouvre la surface du cuir de couches de pigments lĂ©gèrement opaques, eux-mĂŞmes recouverts d’un film transparent.
  3. Le finissage « pigmenté » recouvre la surface du cuir de couches de pigments opaques qui donnent la couleur : peu sensible Ă  l’eau et aux taches, entretien plus aisĂ©.
Le finissage
Le finissage © www.ctc.fr

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« Le finissage » peut se faire selon trois techniques :

  1. « Le pistoletage » par pulvérisation ou « le rouleau » (application à la peluche)
  2. Le « satinage » donne une surface lisse par pressage du cuir contre une plaque lisse chauffée.
  3. L’ « impression » (ou « grainage ») donne au cuir un relief spĂ©cial en imitant la peau de certains animaux (reptiles par exemple) ou celle de l’animal d’origine.
Trois techniques de finissage
Trois techniques de finissage © www.ctc.fr

Comment marquer le cuir

pyrograveur


Voici les diffĂ©rentes techniques que j’utilise pour marquer le cuir :

Tigre pyrogravé
Tigre pyrogravé

La pyrogravure

Technique ancestrale qui consiste Ă  marquer Ă  chaud le cuir (ou le bois) Ă  l’aide d’un outil chauffĂ© au rouge.
Les formes apparaissent de couleur marron foncĂ© par l’action du feu sur le cuir aux endroits voulus.
J’utilise un pyrograveur de la marque Razertip avec des embouts destinĂ©s Ă  la calligraphie et au dessin.

liseuse_christos
liseuse Christos


La pyrodorure

Il s’agit d’une technique qui consiste Ă  transfĂ©rer un film or ou argent aux endroits voulus Ă  l’aide d’un pyrograveur. Le rĂ©sultat est toujours impeccable, car le film se tend sous l’effet de la chaleur et le motif ou texte pyrodorĂ© brille comme du mĂ©tal poli.

 

 

Argenture Ă  chaud
Argenture Ă  chaud

La dorure Ă  chaud

La dorure à chaud est une technique difficile employée surtout en reliure, celle-ci consistant à dorer à chaud un texte au moyen de « fers à dorer » en bronze.

 

 

 

Dorure
Dorure

La dorure Ă  la feuille

Cette technique, plus communĂ©ment appelĂ©e dorure Ă  froid est idĂ©ale pour des motifs et ornements. On applique au pinceau une colle appelĂ©e « mixtion Ă  l’huile » ou « mixtion Ă  l’eau », puis, lorsque la colle est « amoureuse » (presque sèche), on applique une feuille d’argent, d’aluminium ou d’or vĂ©ritable.

 

 Dans tous les cas, j’ai besoin de votre texte ou motif au format PDF. Pour les textes et citations, choisissez la police de votre choix, la taille a peu d’importance. Le fichier rĂ©ceptionnĂ© sera ensuite imprimĂ© sur papier, puis transfĂ©rĂ© sur le cuir Ă  l’aide d’un papier carbone pour ĂŞtre pyrogravĂ© ou dorĂ©.

Le Livre de poche

Le livre de poche

Le Livre de poche est, Ă  l’origine, le nom d’une collection littĂ©raire Ă©ditĂ©e par une filiale d’Hachette en 1953. Henri Filipacchi, alors secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Librairie Hachette rĂ©ussit Ă  convaincre ses amis Ă©diteurs (Albin Michel, Gallimard et d’autres) de s’associer Ă  son projet et de devenir ainsi les « pères fondateurs » du Livre de poche.

Dans les annĂ©es 60, ce nouvel objet de consommation, six fois moins cher qu’un ouvrage grand format devient un fait de sociĂ©tĂ©. De 8 millions d’exemplaires en 1957, les ventes passent Ă  28 millions en 1969. Ce succès inspire des concurrents : « J’ai lu » crĂ©Ă© en 1958, « Presses Pocket » et « Folio » crĂ©Ă© par Gallimard en 1972.

Avec près d’un milliard de volumes diffusĂ©s depuis sa crĂ©ation et plus de 18 millions d’exemplaires vendus en 2002, le Livre de poche demeure la première collection française de grande diffusion. Dans Les Temps modernes, Jean-Paul Sartre s’interroge : « Les livres de poche sont-ils de vrais livres ? Leurs lecteurs sont-ils de vrais lecteurs ? ». Des auteurs dĂ©noncent la banalisation de leur travail.
Ă€ l’inverse Jean Giono Ă©crit en 1958 : « Je considère aujourd’hui le Livre de poche comme le plus puissant instrument de culture de la civilisation moderne ».

Aujourd’hui, les auteurs modernes sont plutĂ´t flattĂ©s de cohabiter avec les grands Ă©crivains du passĂ© et le livre de poche leur permet d’ĂŞtre plus longtemps en librairie !