Le Livre de poche est, Ă l’origine, le nom d’une collection littĂ©raire Ă©ditĂ©e par une filiale d’Hachette en 1953. Henri Filipacchi, alors secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Librairie Hachette rĂ©ussit Ă convaincre ses amis Ă©diteurs (Albin Michel, Gallimard et d’autres) de s’associer Ă son projet et de devenir ainsi les « pères fondateurs » du Livre de poche.
Dans les annĂ©es 60, ce nouvel objet de consommation, six fois moins cher qu’un ouvrage grand format devient un fait de sociĂ©tĂ©. De 8 millions d’exemplaires en 1957, les ventes passent Ă 28 millions en 1969. Ce succès inspire des concurrents : « J’ai lu » crĂ©Ă© en 1958, « Presses Pocket » et « Folio » crĂ©Ă© par Gallimard en 1972.
Avec près d’un milliard de volumes diffusĂ©s depuis sa crĂ©ation et plus de 18 millions d’exemplaires vendus en 2002, le Livre de poche demeure la première collection française de grande diffusion. Dans Les Temps modernes, Jean-Paul Sartre s’interroge : « Les livres de poche sont-ils de vrais livres ? Leurs lecteurs sont-ils de vrais lecteurs ? ». Des auteurs dĂ©noncent la banalisation de leur travail.
Ă€ l’inverse Jean Giono Ă©crit en 1958 : « Je considère aujourd’hui le Livre de poche comme le plus puissant instrument de culture de la civilisation moderne ».
Aujourd’hui, les auteurs modernes sont plutĂ´t flattĂ©s de cohabiter avec les grands Ă©crivains du passĂ© et le livre de poche leur permet d’ĂŞtre plus longtemps en librairie !
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