Grenoble et l’industrie du cuir :
Vers 1890, Grenoble figurait au premier rang de la production mondiale du gant. FabriquĂ© avec du cuir de chevreau, la ganterie grenobloise, produit de luxe rĂ©putĂ© dans le monde entier, a Ă©tĂ© l’élĂ©ment dĂ©terminant du dĂ©veloppement de la ville. C’est avec elle que s’est formĂ©e la classe ouvrière et que s’est dĂ©veloppĂ© l’esprit d’entreprise commercial et industriel de la bourgeoisie locale. Une famille sur deux vivait de cette activitĂ©Â ; on a comptĂ© jusqu’Ă 180 ganteries dans la ville !
Aujourd’hui, seul un observateur averti pourrait deviner la destination d’origine des bâtiments qui autrefois abritaient des ouvriers. Les rues grenobloises baptisĂ©es Boston, Londres, New-York ou encore Paris Ă©voquent les grandes villes oĂą Grenoble exportait ses gants. Cette industrie a progressivement disparu et toute une sous-culture avec elle. Grenoble lui doit certainement beaucoup en terme de culture d’entreprise mais aussi de culture syndicale.
Il se fabrique encore des gants à Grenoble, mais ils ne sont pas faciles à trouver. Seules deux ganteries subsistent dans agglomérations grenobloise !
Source :Â PLAY GRENOBLE